La grande distribution transforme son modèle logistique
Les grandes chaines de distribution alimentaires optent pour de nouveaux modèles logistiques pour répondre à l’essor de la vente en ligne.
L’enseigne Dia a mis en place dans quelques-uns de ses points de vente, un nouveau modèle surprenant. Terminé l’attente à la caisse, et pour cause : les caisses ont totalement disparu.
Dans cette même boutique, il n’y a pas non plus de panneaux affichant des promotions et les rayons sont particulièrement bien ordonnés.
Que se passe-t-il ? Le supermarché est tout simplement fermé au public. Les seules personnes autorisées à faire leurs courses à l’intérieur sont en fait les employés. Ils sont guidés et aidés dans leur préparation de commande par une tablette qui scanne les articles.
Un changement radical développé en plein covid
Diego Sebastián de Erice, directeur E-Commerce chez Dia précise que désormais « tout est pensé et organisé pour aider les employés qui préparent les commandes et répondre à la demande qui a triplée pendant le confinement ».
L’évolution de Dia n’est pas un cas isolé. Dans le secteur on parle de “Dark stores” pour définir ce modèle de reconversion de supermarchés en entrepôt exclusivement dédié aux commandes en ligne.
Un modèle efficace aux nombreux adeptes
D’après Bernabé Muños, expert du secteur, ce modèle présente de nombreux avantages pour la distribution :
- Pas de restrictions liées aux horaires
- Moins de personnel
- Personnel mieux formé et bien équipé
- Meilleure organisation générale
D’autres enseignes ont expérimenté le “dark store” bien avant 2019, mais sans grands résultats. La grande impulsion s’est donc faite avec le confinement.
En Espagne, Bompreu , Eroski , Consum et même le Corte Ingles, ont transformé leurs boutiques en “dark store” au profit du E-commerce.
Un avenir possible ?
Dia reste l‘enseigne espagnole qui a le plus misé sur ce modèle avec 14 dark stores en Espagne pour une moyenne de 400 commandes par jour.
Dia envisage de faire vivre ce concept sur le long terme sans oublier pour autant les boutiques physiques. En effet pour Diego Sebastián de Erice, il n’y a pas de modèle gagnant, et même si la demande en ligne a beaucoup augmenté, elle reste loin d’être le canal majoritaire.
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